Les pins des Maures

Décembre 2012 • par Denis HUIN, naturaliste, ornithologue

Le coin des naturalistesArbre

Partout, sur les pentes boisées des Maures, les pins sont omniprésents. Mais à bien y regarder, vous devriez distinguer 3 espèces différentes. Outre les écorces et les aiguilles, ce qui les distingue, ce sont surtout les cônes appelés aussi pommes de pin ou pignes.

Omniprésent dans le massif intérieur : le Pin mésogéen anciennement appelé Pin maritime. Il est reconnaissable à son écorce sombre souvent recouverte de coulées de résine. Ses aiguilles sont longues et d’un vert soutenu. Ses cônes sont très gros. Il était dominant dans la forêt des Maures jusqu’à ce qu’une petite cochenille prolifique décime la population.

Cantonné au littoral mais pouvant parfois  » pénétrer  » sur plusieurs kilomètres dans les terres : le Pin d’Alep. Son écorce est grise sur le premier tiers et devient d’un gris presque blanc sur les deux tiers supérieur, ce qui lui vaut la dénomination de grisard. Ses aiguilles sont plutôt petites et d’un vert pâle qui parfois fait croire à un arbre maladif. Ses cônes sont petits. Il supporte bien les embruns, ce qui n’est pas le cas du Pin mésogéen.

Présent naturellement sur le littoral, au sud, mais aussi en quelques secteurs de la plaine des Maures, au nord : le Pin parasol appelé aussi Pin pignon. Son origine est controversée. Il semblerait que les pinèdes littorales soient issues des plantations faites par les Phocéens, vers 600 avant J.C. Ceux de la plaine seraient naturels. Son écorce est constituée de larges plaques marron qui apparaissent parfois brun-rosâtre. Ses aiguilles sont longues et d’un vert soutenu, comparables à celles du Pin mésogéen. La forme de l’arbre varie de la boule quand il est jeune au parasol quand il est plus âgé. Ses cônes sont très gros et larges. Les graines, dans les cônes, sont bien connues et très recherchés : ce sont les fameux pignons.

Les 3 espèces se mêlent rarement mais il existe quelques endroits privilégiés où vous pourriez les voir ensembles comme à Gigaro à la Croix-Valmer, au Cap Taillat à Ramatuelle ou aux Etangs de Villepey à Saint-Aygulf.

En étant particulièrement attentif, vous pourriez aussi trouver 2 autres espèces qui ressemblent beaucoup au Pin mésogéen : le Pin laricio originaire de Corse et avec de très petits cônes ou le Pin noir d’Autriche avec des cônes un peu plus gros. Ils se retrouvent dans les plantations réalisées par les forestiers

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