La processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa

Avril 2012 • par Céline PAIN, animatrice du Conservatoire du Patrimoine

Le coin des naturalistesInsecte

La processionnaire du pin est un insecte de l’ordre des lépidoptères qui doit son nom au mode de déplacement en file indienne des chenilles.

Elle mesure quelques millimètres à son premier stade et atteint jusqu’à 40 mm en fin de vie larvaire. Elle est de couleur brune noirâtre avec des taches rougeâtres sur le dessus et les flancs ; sa face ventrale est jaune. Son corps est fortement velu. L’insecte adulte est un papillon aux ailes grises, de 35 à 40 mm d’envergure et dont les antennes prennent la forme d’un peigne. Cet insecte est l’un des plus redoutables ravageurs des forêts méditerranéennes. Il se nourrit des aiguilles de toutes les espèces de pins présentes en France, entraînant de nombreuses conséquences néfastes sur la vie de l’arbre, en cas d’invasion massive :
– défoliation
– perte de croissance
– diminution du pouvoir photosynthétique
– affaiblissement physiologique ouvrant la voie aux insectes xylophages et aux stress hydriques pouvant conduire au dépérissement total.Mais l’action dévastatrice de cette chenille ne se limite pas aux végétaux : des problèmes sanitaires touchent l’homme et les animaux.
En effet, à son 3ème stade de développement, son contact est dangereux du fait d’une substance urticante présente dans ses micropoils.
A son 5ème et ultime stade, autrement dit à sa 5ème année, en cas de stress ou d’agression, la chenille propulse ses poils dans l’air. Ces derniers, libérés par des  » miroirs urticants  » (replis de peau), sont de véritables harpons qui se fixent dans l’épiderme de l’agresseur. En réponse à la démangeaison alors produite, le frottement ne fera qu’aggraver la situation car en se brisant, ces poils libèrent encore plus de toxines.
Pourtant, certains prédateurs sont insensibles à ces attaques. Parmi eux, la mésange charbonnière et la huppe fasciée. L’éphippigère des vignes, plus connue sous le nom de boudrague, s’attaquent quant à elles, directement aux pontes.
Attention, ce que nous appelons boudrague dans le var désigne une autre sauterelle : le barbitiste.
Mais cela ne suffit pas et l’homme ne cesse, par tous les moyens, d’éradiquer cette chenille décidemment indésirable !

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