Il était autrefois à La Garde-Freinet… la mairie

Février 2023 • par Laurent BOUDINOT, directeur du Conservatoire

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L’Hôtel de Ville de La Garde-Freinet

Il a été inauguré en grande pompe le 5 avril 1858, en présence du préfet du Var, Gustave Mercier-Lacombe, et de nombreux convives, par un discours solennel du maire, Alphonse Voiron.

A cette occasion, l‘édifice a reçu la bénédiction du curé de la paroisse, suivi d’une messe du Saint-Esprit, sous la protection duquel l’Hôtel de Ville était placé, selon une tradition ancienne.

Le bâtiment a pris place sur une vaste étendue en périphérie du village, où se trouvait le cimetière, qui a été transféré à son emplacement actuel quelques années avant le début des travaux.

Le projet conduit par M. Bozio, conducteur des Ponts et Chaussée, a été réalisé par deux maçons de La Garde-Freinet, Louis Tamburin et Antoine Bernard.

Dans sa conception, on peut souligner l’emploi de la serpentinite pour les 3 premières assisses du bâtiment et pour l’aménagement du parvis et des bordures de marches de l’escalier principal. Ce qu’on a moins l’habitude d’observer, c’est le fronton cintré avec son décor original, composé du blason communal au centre, surmonté d’une tour crénelée, entouré de part et d’autre d’une corne d’abondance d’où sortent, à gauche, des branches d’un chêne que l’on reconnaît aux glands qu’elles portent, et dont l’écorce épaisse évoque le chêne-liège ; à gauche, l’arbre qui jaillit de la corne, avec ses gros fruits ronds en grappe, fait penser à l’arbousier, à moins qu’il ne s’agisse du châtaignier, qui est, avec le chêne-liège, les deux arbres emblématiques de l’économie locale.

Le bâtiment nouvellement édifié ne servait pas uniquement de lieu de réunion pour le conseil ou de conservation des archives (au 1er étage), il abritait également l’école, ou plutôt « les » écoles, car les classes des filles et des garçons étaient séparées (au rez-de-chaussée), tandis que les appartements respectifs de l’institutrice et de l’instituteur étaient situés au 2e étage.

Et tout comme à l’ancienne mairie, la nouvelle avait prévu une « prison » (une maison de dépôt, plus exactement) à laquelle on accédait pas l’actuelle rue de l’Ormeau, porte que l’on peut encore identifier à son encadrement en serpentinite.

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