Les cours d’eau (2e partie)

Avril 2010 • par Elisabeth SAUZE, archiviste paléographe

Le coin des toponymistesEau

Equivalent du mot valat, le mot règo = raie, sillon, rigole a désigné aussi de nombreux petits cours d’eau : la Règue de Vary ou de Vally en 1715, ruisseau qui descend du Pré du Saule ; la Règue dou Sauve en 1613 au quartier de Pourcaresse ; la Règue de Peilho en 1613 au même quartier ; le Regon de la Treyene, 1613 au quartier de Vanadal ; le Regon des Saignières en 1715 au quartier des Sinières vers le Val de Gilly : le Regon des Quaniers en 1715 au même quartier ; le Regon du Pais de Estelle en 1715 sur la limite de Plan-de-la-Tour ; le Regon des Roures en 1715 au quartier de Camp-Long ; le Regon du Camp de Capeau 1715, affluent de la Garde, au quartier du Camp de Capéou.

Citons encore le provençal gorc, gourg (même racine que gorge) = trou, cuvette creusée dans le lit d’un torrent, où l’eau séjourne en période d’étiage, quand le ruisseau ne coule plus : le Gour de Bense en 1715, le Gourc de Bensse en 1613, au quartier de la Castagnerède (Bense : nom de personne) ; le Gour de Guileaume en 1715, , dans le vallon des Neuf-Riaux ; le Gour de la Laune en 1715, non localisé ; le Gour de l’Oule en 1715, le Gourc de l’Oule en 1613, sur la limite de Vidauban (avec le terme descriptif oulo = marmite) ; le Gour de Tanbourin en 1715 au quartier de Val d’Enfer (Tanbourin : nom de personne) ; le Gour de Viraton en 1715 au quartier de Pourcaresse (Viraton : nom de personne) ; le Gour du Cabède en 1715 dans le vallon des Neuf-Riaux (cabede = chevesne, poisson) ; le Gour du Féogas en 1715 dans le vallon des Neuf-Riaux (feogas = terrain plein de fougères) ; le Gour du Saut du Loup en 1715 au quartier de Colle-Dure ; le Gourc de Chabrete en 1715 au quartier des Basses-Cabrettes ; le Gourq de la Toupine en1715 au quartier de la Bagarède ; le Gros Gourc en 1637, sous le cimetière ; les Plus haut Gourcs en 1613 dans le vallon des Neuf-Riaux.
Le bruit de l’eau qui coule est à l’origine du nom du Rangorier ou Prat Rangourier en 1715, vers le Camp de la Suyère, du provençal rangoula = râler, gronder.
Finissons avec les sources, invariablement désignées par le provençal font (du latin fons), sous sa forme dialectale fouent et, ultérieurement, sa traduction française fontaine :
Tresfont, vallon sur le versant nord de Colle-Dure (las Tres Fons en 1549, les Trois Fons en 1613, les Trois Foents, les Trois Fontènes en 1715) Foent Freie (1715), non localisé, en allant vers Plan-de-la-Tour ; la Fontène de Gréore en 1715 vers Serre Long caractérisée par son bruit (provençal gréule = râle, voix étranglée) ; Foun Doussartière ou Dissatière en 1815 vers Refren, proche d’un eissart = terrain défriché et/ou cultivé par intermittences ; la Fontène de Quausset en 1715 dans la rue de Causset ; la Fontène du Roure en 1715 au quartier du Bramadou, sans doute proche d’un beau chêne ; enfin, accompagnées d’un nom de personne, la Foent d’Enguis en 1715, la Font d’Enguis en 1613, près de la chapelle Saint-Eloi; la Fontène du Praire 1715 au quartier du Praire ; la Fontène de Berrus en 1715, dans le vallon du Marit Valat.

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