Une nouvelle machine au musée du Conservatoire
Juillet 2022 • par Laurent BOUDINOT
Une trieuse – calibreuse à châtaignes
Après un minutieux nettoyage et un traitement anti xylophages, les services techniques municipaux ont monté au 2e étage du musée une nouvelle machine dans la salle consacrée à l’exploitation des châtaignes.
Il s’agit d’une trieuse – calibreuse à châtaignes, donnée par Madame Marie-Françoise Deulofeu. C’est une pièce unique conçue dans les années 1970, par son oncle, César Philip, ébéniste à Toulon. Elle a été fabriquée en bois et contreplaqué.
Les châtaignes sont placées dans la trémie en haut. Elles tombent sur un tapis roulant mécanique qui permet de les trier visuellement. Ensuite, elles passent à l’étage inférieur sur une succession de planches en contreplaqué perforées de multiples trous de diamètres différents. Ainsi, par un jeu de secousses, les châtaignes progressent et tombent sur de petites rampes qui les envoient directement dans caisses posées au sol.
Sa propriétaire nous raconte
Et concernant le contexte de cette machine, à sa propriétaire de nous raconter :
« Nous possédions à cette époque une dizaine d’hectares de châtaigniers et récoltions plus de 10 tonnes de châtaignes. Pour pouvoir les ramasser, mon père faisait venir une équipe d’Italiens qui venaient de Bordighera, qui se situe entre Vintimille et San Remo.
Ces Italiens venaient faire les vendanges dans les Alpes-Maritimes à […], puis fin octobre, venaient chez nous jusqu’à fin novembre et ensuite repartaient dans les Alpes-Maritimes pour ramasser les olives ; et à Noël, ils rentraient chez eux.
C’est pour cela que mon oncle avait inventé cette sublime machine.
Ma mère, Madame Deulofeu, les triait et les calibrait et les mettait par catégorie en les ensachant. Étant donné le volume, mon père les portait une fois par semaine au marché de gros de Toulon où mon autre oncle, le frère de ma grand-mère, Madame Rizzo, qui s’appelait Alphonse Philip, avait un emplacement important au marché et revendait donc les châtaignes aux revendeurs des marchés et grossistes.
Avant cela, nous les portions à Monsieur André Bracco, le propriétaire de la bouchonnerie, place Neuve. Puis, tout s’est un peu tassé et nous revendions nos châtaignes à Monsieur Gueit à Collobrières ».
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