(1/8) Une introduction à la découverte géologique du massif des Maures et alentours

Mai 2016 • par Edith PLATELET, géologue, agrégée de l’Université

Chronique géologique1/8 - Introduction à la géologie

Le Conservatoire du Patrimoine est heureux de vous proposer une nouvelle rubrique que vous allez pouvoir lire désormais dans notre lettre d’informations.

À l’image du titre que nous avons choisi, chronique géologique, chaque mois, un petit article sera consacré à un aspect du patrimoine géologique du massif des Maures, comme autant de traits qui préciseront au fur et à mesure les contours d’un portrait méconnu et trop souvent erroné, avec l’idée que l’histoire géologique fasse écho à nos paysages actuels.

Dans l’espace varois, dans le temps présent, le massif des Maures constitue une entité remarquable :
– par ses paysages,
– par la constitution de son sous-sol, déterminant sols et végétation, et un passé historique et économique minier,
– par l’histoire géologique passée conduisant à sa topographie, à sa situation géographique actuelle en bordure de la Méditerranée.

Parcourir ces collines, c’est avoir un autre regard, c’est se placer dans une autre échelle de temps : le temps géologique, et dans d’autres espaces géographiques en évolution permanente. Tout environnement naturel communique son histoire qu’il faut décrypter pas à pas.

En surface, le massif apparait sous forme de collines boisées culminant à plus de 700 m, d’où émergent de place en place quelques pointements de roches diverses, de nature chimique siliceuse (dont je parlerai ultérieurement).

La formation végétale phytogéographique dominante, plus ou moins dégradée, est la subéraie, formation où le chêne-liège (nom scientifique : Quercus suber) constitue l’espèce dominante, parmi un cortège de plantes, ligneuses ou herbacées, accompagnatrices. Cette association végétale, constituant le climax, est liée au climat de cette zone, d’une part, et à la nature des sols sur sous-sol siliceux, d’autre part, donc à la géologie du massif. C’est le premier regard sur les Maures.

Lire la prochaine chronique : Le Massif des Maures et son voisinage géologique diversifié